|attestation ESAV,11 décembre 1987
|juerg
luedi
|quatre ans à genève dont deux ans et demi chez un ami de mon père, jusqu'au
moment où sa fille rentre en suisse; puis une chambre indépendante au grand-lancy
chez un vieux couple - à 350 francs - interdiction de visite et d'instal
ler un téléphone, wc en bas, sans possibilité de se baigner fourmis et cafards,
frigo et lavabo dans la chambre même, possibilté de cuisiner dans le couloir,
de nouveaux pa piers peints interdisent tout accrochage (cela cause des
traits sur le papier). chassé parès une année, n'étant pas soumis autant
que les saisonners juste à côté. après, logé chez des amis entre temps,
puis entreposé dans l'atelier à l'école. j'arrive à un état où mon ménage
est complètement flexibilisé: dans la rue!
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|juerg luedi
|on ne peut pas ignorer
la question qui se pose dans tout projet: la relation capital-travail |mais
n'oublions pas qu'un projet social comme celui du logement ne se limite
pas tout simplement dans une vue d'un entrepreneur |le profit ne se laisse
pas réduire banalement à une plus-value purement monnaitare
|les valeurs 'capital et travail' demandent du même respect, et elles sont
appellées d'entrer dans un processus dialectique |si pour n certain nombre
de gens l'armée apporte une valeur de sécurité qui ne se laisse pas abstraire
qu'à un simple compte darwinien, un projet comme le logement associatif
n'est pas réductible à un gain de quelques sous de plus
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|juerg luedi
|l'équilibre est-il ennuyeux
comme lefebvre l'explique dans 'l'idéologie structuraliste' (p.52) ? l'ennui
pour notre génération est l'horrible. le néant et le vide: d'un côté ils
effrayent l'homme moderne, il en a peur, de l'autre ils intitulent tout
ennuyant qui le dérange dans sa conformité, ça peut s'augmenter jusqu'à
l'aspect d'une insulte - fouts-moi le camps, laisse -moi tranquille. je
m'en fous, j'en ai marre.
|cet état d'âme on l'appelle dans le jargon 'cool'. le froid n'est plus
touché émotionellement. il se cnstruit une image d'historicité qu'on lui
laisse tranquille. son histoire par contre reste douteuse dans le vague
manipulatif. car rien ne le touche, toute chose vivante le menace dans son
intégrité labil. son idée d'équilibre est immobile, pleine de vide angoissant,
de tros noirs; tout ce qui bouge le remet entièrement en question. son équilibre
consite plutôt dans une mobilité hyperactive, on bouge, on court pour ne
pas refléchir et souffrir, choses passives et pourrant émouvantes.
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